• Lettre ouverte des grévistes de la faim de Cachan au Président de la Republique Française

    Lettre ouverte des grévistes de la faim de Cachan au Président de la République Française



    M
    onsieur le Président de la République Française,

    Au nom de tous les peuples qui souffrent, nou
    s nous adressons à vous et à travers vous au grand peuple français, solennellement.

    Nous ne s
    ommes ni des criminels, ni des fainéants, ni des voleurs, ni des profiteurs. Nous sommes des hommes, des femmes, des enfants dans un monde sans oreilles, sans yeux, sans Raison, sans mains.

    Un monde qui a oublié ou préféré oublier ses devoirs et sa raison d'être, pou
    r l'homme, par l'homme et avec l'homme.

    Nous venons de là -bas ! Afrique, Asie, Orient, Amériques...

    Nous no
    us noyons dans l'Atlantique. Nous mourrons sur les fils barbelés des frontières aux quatre coins du monde. Nous subissons les coups des machettes, des fouets, des matraques. Nous sommes arrêtés, pourchassés, séparés, méprisés, divisés, “chartérisésés”, hommes, femmes, enfants.

    Et pou
    rtant nous sommes là , encore là , toujours là parce que nous sommes votre reflet dans le miroir. On n'efface pas un reflet, il se présentera toujours à vous un jour ou l'autre.

    Notre reg
    ard se tournera toujours vers ce grand peuple que vous représentez et qui représente historiquement l'espoir pour des millions d'hommes dans le monde. L'espoir, non pas d'un travail, d'un logement, d'une école, d'un mieux-être, mais l'espoir supérieur d'une voix, d'une parole, porteuses de Justice, de Respect, d'Intelligence, d'Equilibre, de Partage et d'Humanité à travers le monde.

    Aujourd'hui...
    Nous som
    mes vos frères et vous ne nous voyez pas.
    Nous sommes vos soeurs
    et vous ne nous entendez pas.
    Nous sommes vos
    enfants et vous ne nous tendez pas une main apaisante.

    Monsieur le Président de la République, g
    rand peuple français, si nous n'avons pas de papier, nous ne sommes pas du papier, ni des nombres sur du papier. Nous nous appelons Togola, Otman, Salim, Sékou, Boureima, Ramdame...


    Nous ne sommes pas dangereux, nous sommes en danger
    !


  • Commentaires

    1
    Agnesé
    Mercredi 27 Septembre 2006 à 22:00
    Si aflligeantes
    ces actions! Pas là pr les manifs de cet été..Pauvres familles..Comme dirait le MAP (Ministère des affaires Populaires)c'est comme un Auswitch, sauf que cette fois-ci ils utilisent des charters..
    2
    Mercredi 27 Septembre 2006 à 22:31
    MAP
    AAAAAAAAAAAAAAA j'adore MAP (oui bon ce post est d'une futilité déconcertante, d'autant plus vu le sujet de l'article, mais MAP c'est pas trés connu donc...
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